La contamination fongique d’une habitation, selon son étendue, peut engendrer un réel risque à la santé des habitants (notamment : irritations du nez et de la gorge, rhinites allergiques, sifflements respiratoires, toux, exacerbation de l’asthme, problème de peau, etc.). Certaines populations sont plus susceptibles d’être affectées par une contamination fongique.

Lorsque la contamination fongique est grande (plus de 10 m2), l’habitation pourrait être considérée impropre à l’habitation, et ce même pour des populations sans susceptibilités particulières. Ainsi, la relocalisation des habitants pourrait être nécessaire afin de protéger leur santé en attendant et pendant les travaux de réhabilitation (voir norme BNQ 3009-600, tableau D.2).

Les éléments suivants permettent de conclure qu’un logement est impropre à l’habitation d’un point de vue de la santé :

 Contamination fongique visible avec une superficie atteinte cumulée de plus de 10 m

2 dans une seule pièce. Lorsqu’une partie du logement n’est pas touchée, les habitants pourraient y résider en prenant soin d’isoler la section contaminée de la section habitable jusqu’à la décontamination.

 Contamination fongique (peu importe la superficie) où habite une personne à risque de conséquences sévères à la santé, soit :

o Atteinte de fibrose kystique pulmonaire;
o Avec un diagnostic d’immunodéficience congénitale;
o Atteinte d’un déficit immunitaire acquis (ex. : sida);
o Atteinte d’un cancer actif (sous chimiothérapie ou non);
o Sous traitement immunodépresseur (ex. : corticostéroïdes à haute dose, médicaments à la suite de greffes, agents biologiques immunomodulateurs pour une maladie auto-immune ou inflammatoire chronique, radiothérapie pancorporelle ou affectant une vaste zone de la moelle osseuse).

Les moisissures représentent tout de même un risque à la santé pour la population générale en l’absence d’une grande contamination visible. Les personnes avec des symptômes compatibles devraient avoir une évaluation médicale pour conclure sur la nécessité d’une relocalisation temporaire. Les personnes suivantes peuvent être plus sensibles aux effets des moisissures :

o Personnes asthmatiques;
o Personnes atteintes de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) ou d’emphysème;
o Personnes atteintes de la tuberculose;
o Nourrissons et jeunes enfants;
o Personnes ainées.

Noter que dans la plupart des cas, la mesure des moisissures dans l’air n’est pas nécessaire pour identifier et caractériser le problème ainsi que pour procéder à l’application des mesures correctives appropriées.

Pour protéger votre santé, informez-vous sur les mesures correctives les plus efficaces afin d’éliminer les moisissures. Aérez votre domicile le plus possible en ouvrant les fenêtres. Les mesures correctives recommandées se retrouvent ici : moisissures-desinf-maison.pdf (santemonteregie.qc.ca)